Il ne s'y trouvait qu'un continent, sauvage, au milieu duquel un volcan mi-endormi surplombait les hauteurs, où végétaux et animaux dominaient, sans que son Peuple ne se montre face à eux.. Il y a des fois où la profondeur boisée doit garder ses distances avec la civilisation.
Mais dans une pareille étendue de terre, qui pourrait croire que l’Homme, enfin cette espèce rare, avait décidé de s’y implanter ?
Après tout, les moindres travaux seraient dans un premier temps conséquents, et dans un second temps envahissants. Peu de gens oseraient entreprendre un chantier aussi imposant et qui viendrait à dérober les Lois de Mère Nature pour implanter sa présence et renoncer à toutes limites civilisées. Pourtant, cette race, certes supérieur, avait enfreint la règle absolue.
Mais les bêtes de cette forêt ne se sont pas décidées à battre en retraite, face à un mur à la couleur pâle et pure, qui s’était élevé au dessus des cimes, et surplombait ainsi ce territoire pourtant majestueusement calme et serein. Sur sa teinture ancestrale et forte, la demeure qui siégeait là ne doutait de rien et se garantissait une confiance sans bornes.
Il n’y avait pas de raison tangible à ce que l’on vienne ici ; et même si cette forteresse restait peut-être en désaccord total avec l’environnement qui l’entourait de toutes parts, on ne pouvait pourtant y voir une certaine beauté qui entrait en accord avec le paysage : ses ardoises assombries par des nuages lourds en cette saison orageuse couvraient un grand nombre de toits, qui ornaient plusieurs bâtiments positionnés de façon très simples mais qui affichaient face à l’étranger imprudent ou égaré l’image d’une bâtisse imprenable et fière d’elle-même. On pouvait voir de cette grandeur, la demeure en question, le manoir des vampires.
Plusieurs secondes, non minutes, s'écoulèrent sous cette brise argentée décorant cette atmosphère hostile. D'un coup de tête, en arrière, je secouais mes cheveux teintés d'une couleur austère, grisâtre à première vue. Cela me permit de dégageait mon champs de vision, du moin de l'élargir, pour que de mes deux yeux mauves puissent scruter les horizons au loin.
D'un pas lent rythmé par le souffle du vent, je me rapprochais de cette demeure qui dégageait en quelque sorte des ondes nocives pour les êtres humains, peu de personne oserait s'en approcher par ce fait. Je m'approchais doucement de ce manoir gardé par quelque chauve-souris volant dans les alentours puis de mon poing j'attrapais la poignée en forme de tête de lion pour faire connaitre ma présence dans l'espoir d'une réponse.
Sam 16 Juin - 15:44